Samedi dernier, Benoît nous a apporté un légume très apprécié outre-Manche comme dans les pays scandinaves et malheureusement méconnu chez nous : le panais. Je suis toujours ravie d’en avoir dans mon panier car j’aime particulièrement son petit goût de noisette, plus ou moins sucré, et que je ne retrouve chez aucun autre légume. On me demande souvent comment se présente un panais, quel goût il a et à quelle famille de légume il appartient. Voici quelques réponses.
Un légume autrefois très courant
Le panais a une longue histoire. On le trouvait déjà sur les tables romaines et il était beaucoup cultivé au moyen-âge. Il figure d’ailleurs parmi la centaine de plantes cultivées dans les monastères et énumérées dans le « Capitulaire de Villis », une ordonnance de l’époque de Charlemagne. Son histoire se confond souvent avec celle de la carotte, ces deux légumes faisant partie de la même famille : les ombellifères. Étrangement, le panais a ensuite été utilisé principalement comme plante fourragère ou aliment pour les animaux.
Comme Benoît nous l'a expliqué, même par temps de gel, les panais peuvent eux aussi rester au jardin car ça ne peut leur faire que du bien : le froid les bonifie en modifiant leur structure chimique. Le gel transforme en effet l’amidon en sucre et affine la saveur de cette racine.
À quoi ressemble un panais ?
Dans sa variété la plus courante, le panais cultivé se présente sous forme allongée (un peu comme sa cousine la carotte) et parfois biscornue, de couleur crème. Pour continuer la comparaison, sachez que le panais, qui est une excellente source de potassium, de fibres et d’acide folique, est plus riche en vitamines et minéraux que la carotte.
En cuisine
Le panais se mange cuit ou cru. Cuit, il peut se préparer comme la pomme de terre : en purée, revenu à la poêle, en chips, en gratin, dans des potages, en accompagnement de n’importe quelle viande ou poisson. Cru, il suffit de l’assaissonner d’huile d’olive et de citron, ou même de le croquer comme une carotte !
Pour l’anecdote
Parfois appelé panet (au Québec), pastenade, racine-blanche ou encore grand chervis, le panais a inspiré une expression en breton : « avoir des taches de panais » signifie avoir des taches de rousseur...