Cette grosse goutte orange foncé représente l’une des perles de notre panier. En plus d’être belle, elle est excellente pour la santé et ravit nos papilles.
Comme toutes les cucurbitacées, et comme beaucoup des légumes que nous mangeons (poivrons, tomates, pommes de terre, maïs, etc.), le potimarron vient des Amériques. Il y a bien la Bryone dionïque qui est native de nos contrées mais je vous déconseille fortement de manger cette cucurbitacée, toute la plante est toxique. Mais revenons au potimarron qui a très tôt immigré en Extrême-Orient. Ce n’est pas pour rien qu’on le nomme courge de Chine ou potiron doux d’Hokkaïdo. C’est d’ailleurs un couple de Japonais qui a introduit ce légume en Europe en … 1957. La petite courge fut ensuite cultivée dans les Flandres. Puis elle se fit connaître grâce à l’agriculture bio. Depuis très peu d’années, on la trouve sur nos marchés mais elle reste encore rare. En tout cas, c’est grâce à l’Amap que j’ai découvert ce trésor végétal.
Un concentré de santé
Avant de passer aux plaisirs des sens et à la manière de parvenir à l’extase gustative, attardons-nous sur les bienfaits de cette goutte ventrue. Si vous voulez rester jeune, mince et en bonne santé, lisez plutôt.
D’abord, ce légume est très peu calorique, 31 calories aux 100 grammes. Grâce à sa texture un peu farineuse, la courge s’avère savoureuse et onctueuse, sans avoir à l'enrichir d'un généreux pot de crème fraîche.
Le potimarron est par ailleurs spécialement riche en vitamines A, B, C, D et E. Par exemple, il contient deux fois plus de pro-vitamine A que la carotte, qui est déjà très forte dans cette catégorie. Il la bat aussi sur le terrain du béta-carotène et des anti-oxydants. Autant dire qu’il constitue une véritable fontaine de jouvence.
Mais ce n’est pas tout, il est aussi très riche en acides aminés essentiels et minéraux : phosphore, calcium, magnésium, fer, potassium, silicium, sodium.
Et petit détail qui a son importance, le potimarron est très décoratif. Ce qui est bien pratique pour le conserver dans nos appartements parisiens. Vous pouvez simplement laisser cette petite courge trôner pendant des semaines sur la table. Non contente d’être belle, elle se bonifie avec le temps : son goût et ses vitamines se concentrent au fil des jours. Tout bénéf’ donc, sauf si elle se met à suinter ou se couvrir de taches brunâtres. A ce stade, on ne peut plus la laisser se pavaner au salon, il faut vite la manger, en prenant soin, vous vous en doutez bien, de vous débarrasser de la partie endommagée.
Un bonheur à cuisiner
Vous avez sans doute noté son goût et sa texture qui rappellent la châtaigne. C’est d’ailleurs à ce fruit que le cucurbita maxima doit son nom vulgaire : potimarron est une contraction de potiron et de marron.
Cette fine saveur sucrée et sa texture légèrement farineuse se prêtent à de nombreuses combinaisons culinaires, salées comme sucrées. Elle se cuisine aussi très facilement en purée, en gratin, en tarte, etc. Pour ma part, j’évite de mélanger le potimarron avec d’autres légumes tant il se suffit à lui-même.
Je le préfère en soupe, plus particulièrement en velouté. Il y a deux recettes que je pratique régulièrement et qui ne manquent pas de provoquer l’enthousiasme (sans rire) de mes convives : le velouté de potimarron au sésame grillé et le velouté de potimarron au lait de coco et coriandre dont mon amie Antonella m’a donné l’idée.
Et j'ai adoré le gâteau au potimarron proposé par le friedlisches fenouil.