750 grammes
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:49

L'amer n'a jamais eu très bonne presse. Les enfants le détestent et les adultes l'aiment de moins en moins. Ce n'est pas un goût qui s'apprécie d'emblée, de manière spontanée comme le sucré dont on raffole dès le berceau, le salé, voire l'acide ou l'acidulé. L'amer, c'est davantage une saveur qui s'éveille avec la maturité. Il s'apprivoise avec le temps, en apprenant à le connaître, à l'apprécier comme une richesse gustative et non comme un défaut.

Mais aujourd'hui, on donne la préférence aux goûts faciles, qui flattent rapidement le palais. Surtout, les contraintes économiques du marché donnent la priorité aux goûts dominants. L'amer n'en fait pas partie, sauf pour le chocolat ou le café. L'industrie agro-alimentaire chasse l'amertume de la plupart de ses productions. Les endives se sont fortement adoucies ces derniers temps, à force de croisements sélectifs. Et les asperges, le concombre, la courgette, le choux ou le pamplemousse ont suivi cette tendance. L'amer se trouve désormais relégué au rayon des salades spécialisées avec les trévises et les chicorées.

Avant de me procurer mes légumes dans une Amap, j'avais la même réticence à l'égard de cette propriété. Je n'aimais guère la scarole et encore moins la trévise. Tout juste appréciais-je les endives, celles d'aujourd'hui. Mais comme j'avais ces salades dans mon panier, je me suis mise à les cuisiner. Et bien, vous savez quoi ? Maintenant, je les aime. Et ma fille y vient.

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:42

 

 

La chicorée pain de sucre n’est pas douce, bien que son nom puisse le laisser supposer. Elle serait même assez amère comme ses cousines de la famille des astéracées : la chicorée, la scarole, la frisée, le radicchio, la trévise et l'endive. La chicorée pain de sucre représente le légume cultivé le plus proche des chicorées sauvages, bien qu’elle ne ressemble guère à cette fleur des prés bleu vif au feuillage qui n'incite guère à la dégustation. Le pain de sucre est au contraire une salade pommée oblongue (d’où son nom) aux feuilles croquantes. Et elle se consomme pendant l’automne et l’hiver. D’ailleurs, le mot chicorée vient du grec kikhrion, puis du latin cichorium intybus qui signifie « plante de janvier » ou « salade d’hiver ».

En hiver, on a particulièrement besoin de vitamines : ça tombe bien car la chicorée, peu calorique mais riche en fibres, contient beaucoup de vitamines A, B et C, ainsi que du calcium et du phosphore, de l’inulirie (substance amère). On dit que les Amérindiens utilisaient la chicorée contre les brûlures d’estomac et les maux de fois.

Elle se mange le plus souvent crue en salade. Son goût amer accepte et appelle des assaisonnements puissants. Elle se mariera très bien avec la moutarde, voire avec des graines de moutarde dont le piquant se diffuse progressivement en bouche. Elle est délicieuse avec de l'ail et des noix.

Elle se déguste également en gratin. L'Amap Belle de mai nous en propose une recette. Et le fameux cuisinier du début du XXème siècle, Auguste Escoffier, nous invite à la manger en purée mélangée à de la pomme de terre.

 

 

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 13:40

Ingrédients

1 chicorée

1 morceau de parmesan

1 échalote

Huile d'olive

Vinaigre balsamique

Fleur de sel, poivre


Coupez la salade en lanières et placez-les dans uns saladier. Réduisez votre morceau de parmesan en copeaux, l'équivalent d'une ou deux cuillerées à soupe suivant vos goûts. Juste avant de servir, versez une bonne cuillerée à soupe d'huile d'olive et un peu moins de vinaigre sur la salade, assaisonnez et tourner une première fois la salade. Puis versez le parmesan sur la salade. Tournez la salade une seconde fois.

Variante : on peut remplacer le parmesan par du comté en petit cube, l'huile d'olive par de l'huile de noix, et le vinaigre balsamique par un vinaigre plus acide, l'échalote par de l'ail. Ce sera tout aussi bon.

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 22:34



Pour varier les plaisirs d'un légume facile à cuisiner, je vous propose un recette largement inspirée d'un de mes livres de cuisine préféré : "Ma cuisine à fleur d'épices" de Philippe Delacourcelle.


Pour 4/6 personnes

Temps de cuisson : 20 minutes

Temps de préparation

Ingrédients

1 kg de carottes

100 g de crème fraîche épaisse

1 cuillère à café de cumin

1 cuillère à café de cari

Sel, poivre


Epluchez les carottes, coupez-les en larges rondelles et faites les cuire à la vapeur. Philippe delacourcelle les cuit dans de l'eau salée. Je préfère cependant la cuisson à la vapeur car les vitamines sont mieux conservées.

Dans une casserole, portez la crème à ébulition avec les épices. Puis retirez du feu. Quand les carottes sont fondantes, salez puis mixez. Versez-les dans la casserole et fouettez-les avec le mélange de crème épicée. Poivrez selon votre goût.

C'est délicieux, pour les grands et les petits.

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 14:00


Il arrive qu'on ne sache pas quoi faire de petites quantités de légumes qui nous restent de notre panier ou de celui de la semaine précédente. On peut toujours les utiliser en pot-au-feu. Mais pour ceux qui ne raffolent pas des légumes bouillis, je vous propose cette recette gourmande qui se mange très bien réchauffée.

Voilà la recette que j'ai composée avec ce que j'avais dans mon frigo mais la liste de légumes est ouverte.


Temps de cuisson : 1/2 heure

Temps de préparation : 1/4 d'heure


Ingrédients

2 grosses carottes

2 navets

1 poireau

2 feuilles vertes de chicorée pain de sucre (les vertes sont trop amères pour être mangées crues)

1/4 de potimarron

1 cuillerée à café rase de cumin

1 cuillerée à café rase de coriandre

1 cuillerée à café rase de curcuma

Piment (facultatif)

10 grains de cardamome

1 bâton de citronnelle

Gingembre râpé

Coriandre fraîche

100 ml de lait de coco

Huille neutre

Gros sel


Epluchez carottes et navets. Coupez le poireau en gros tronçons (2 cm) et la chicorée en larges lamelles. Coupez les carottes, les navets et le potimarron en morceaux de moyenne taille (2/3 cm3). Epluchez et râpez un morceau de racine de gingembre afin d'en obtenir le volume d'une cuillerée à soupe. Dans une cocotte, jetez une cuillerée d'huile et faites revenir le gingembre puis ajoutez les autres épices, la chaleur exhale leur parfum. Les grains de cardamome doivent être ciselés pour libérer les petites graines noires qu'elles renferment. Puis introduisez les légumes et faites les revenir. Ajoutez un peu d'huile si ça accroche un peu. Coupez le bâton de citronnelle en tronçon, joignez-le aux légumes, salez et ajoutez un peu d'eau, ou mieux du bouillon de légumes. Recouvrez la cocotte et faites cuire à feu doux, jusqu'à ce que les légumes soient juste cuits (environ une demi-heure). Puis versez le lait de coco sur la préparation, laissez mijoter pendant 5 minutes pour que le lait de coco s'imprègne de tous les goûts. Et pour le final, parsemez le plat de coriandre fraîche ciselée.


Suggestions : 5 minutes avant la fin de la cuisson, vous pouvez ajoutez du blanc de poulet émincé ou des morceaux de filet de poisson blanc cru, ou bien 1 minute avant des crevettes cuites.

 

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 13:33

Amap : Le sigle Amap signifie « association pour le maintien d’une agriculture paysanne ». Il s’agit d’une association « ayant pour objectif de préserver l'existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c'est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine, de permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des produits d’alimentation de qualité de leur choix, en étant informés de leur origine et de la façon dont ils ont été produits, et de participer activement à la sauvegarde et au développement de l’activité agricole locale dans le respect d’un développement durable. Elle réunit un groupe de consommateurs et un agriculteur de proximité autour d’un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui est livrée périodiquement à un coût constant. Le producteur s’engage à fournir des produits de qualité dans le respect de la charte des AMAP. » (extrait du site Amap Ile-de-France, l’Association Alliance Provence étant détentrice des droits d’utilisation du terme Amap auprès de l’INPI).


Amapien(ne) : (mot dérivé) Membre d’une AMAP dans le jargon des blogumistes que nous sommes

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 09:21

Une lecture à recommander à tous les amoureux de la nature et à ceux qui aspirent à une vie plus calme : « Une année à la campagne » de Sue Hubbel (Folio Poche).

Ancienne biologiste et bibliothécaire, Sue Hubbel a quitté la ville et la société de consommation pour devenir apicultrice dans les monts Ozark aux Etats-Unis. Installée dans une petite ferme reculée et un peu délabrée, elle redécouvre alors la vie au rythme des saisons, les cycles de la nature, leur charme et leur rudesse et nous en fait partager la poésie au long de quatre saisons.

 

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 11:46
Parmi les engagements et les plaisirs de l’AMAP, il y a les sorties à la ferme ! Elles peuvent prendre plusieurs formes : un banquet dominical, un mini week-end ou une journée de récolte pour aider le producteur, une visite du site de production, un coup de main en urgence suite à des problèmes rencontrés par le partenaire (une serre arrachée par les intempéries par exemple). C’est l’occasion de voir très concrètement d’où viennent les légumes que nous consommons, de soulager un peu notre courageux producteur (une journée de désherbage bio, donc à la main, vous fait rapidement comprendre l’ampleur et la difficulté de son travail) et d’échanger avec les autres adhérents.


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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 14:16

Cette grosse goutte orange foncé représente l’une des perles de notre panier. En plus d’être belle, elle est excellente pour la santé et ravit nos papilles.

Comme toutes les cucurbitacées, et comme beaucoup des légumes que nous mangeons (poivrons, tomates, pommes de terre, maïs, etc.), le potimarron vient des Amériques. Il y a bien la Bryone dionïque qui est native de nos contrées mais je vous déconseille fortement de manger cette cucurbitacée, toute la plante est toxique. Mais revenons au potimarron qui a très tôt immigré en Extrême-Orient. Ce n’est pas pour rien qu’on le nomme courge de Chine ou potiron doux d’Hokkaïdo. C’est d’ailleurs un couple de Japonais qui a introduit ce légume en Europe en … 1957. La petite courge fut ensuite cultivée dans les Flandres. Puis elle se fit connaître grâce à l’agriculture bio. Depuis très peu d’années, on la trouve sur nos marchés mais elle reste encore rare. En tout cas, c’est grâce à l’Amap que j’ai découvert ce trésor végétal.

 Un concentré de santé

Avant de passer aux plaisirs des sens et à la manière de parvenir à l’extase gustative, attardons-nous sur les bienfaits de cette goutte ventrue. Si vous voulez rester jeune, mince et en bonne santé, lisez plutôt.

D’abord, ce légume est très peu calorique, 31 calories aux 100 grammes. Grâce à sa texture un peu farineuse, la courge s’avère savoureuse et onctueuse, sans avoir à l'enrichir d'un généreux pot de crème fraîche.

Le potimarron est par ailleurs spécialement riche en vitamines A, B, C, D et E. Par exemple, il contient deux fois plus de pro-vitamine A que la carotte, qui est déjà très forte dans cette catégorie. Il la bat aussi sur le terrain du béta-carotène et des anti-oxydants. Autant dire qu’il constitue une véritable fontaine de jouvence.

Mais ce n’est pas tout, il est aussi très riche en acides aminés essentiels et minéraux : phosphore, calcium, magnésium, fer, potassium, silicium, sodium.

Et petit détail qui a son importance, le potimarron est très décoratif. Ce qui est bien pratique pour le conserver dans nos appartements parisiens. Vous pouvez simplement laisser cette petite courge trôner pendant des semaines sur la table. Non contente d’être belle, elle se bonifie avec le temps : son goût et ses vitamines se concentrent au fil des jours. Tout bénéf’ donc, sauf si elle se met à suinter ou se couvrir de taches brunâtres. A ce stade, on ne peut plus la laisser se pavaner au salon, il faut vite la manger, en prenant soin, vous vous en doutez bien, de vous débarrasser de la partie endommagée.

Un bonheur à cuisiner

Vous avez sans doute noté son goût et sa texture qui rappellent la châtaigne. C’est d’ailleurs à ce fruit que le cucurbita maxima doit son nom vulgaire : potimarron est une contraction de potiron et de marron.

Cette fine saveur sucrée et sa texture légèrement farineuse se prêtent à de nombreuses combinaisons culinaires, salées comme sucrées. Elle se cuisine aussi très facilement en purée, en gratin, en tarte, etc. Pour ma part, j’évite de mélanger le potimarron avec d’autres légumes tant il se suffit à lui-même.

Je le préfère en soupe, plus particulièrement en velouté. Il y a deux recettes que je pratique régulièrement et qui ne manquent pas de provoquer l’enthousiasme (sans rire) de mes convives : le velouté de potimarron au sésame grillé et le velouté de potimarron au lait de coco et coriandre dont mon amie Antonella m’a donné l’idée.

Et j'ai adoré le gâteau au potimarron proposé par le friedlisches fenouil.


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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 14:14

Ingrédients pour 6/8 personnes 

 

1 potimarron

1 petite boîte de lait de coco (165 ml)

1 cuillerée à soupe d’huile neutre en goût

1 morceau de racine de gingembre

Gros sel

Fleur de sel

Poivre

Coriandre fraîche


Coupez en morceaux le potimarron. Enlevez les graines, mais ne l’épluchez surtout pas. Comme il est bio, on peut faire cuire la peau qui finit par fondre.

Epluchez puis râpez un morceau de gingembre pour obtenir le volume d’une cuillerée à café.

Dans une cocotte, faites chauffer un peu d’huile et ajoutez le gingembre pour le faire légèrement fondre. Avant qu’il ne se déshydrate, introduisez le potimarron que vous recouvrez partiellement d’eau, en y ajoutant une pincée de sel. Faites le cuire à feu doux entre 20 et 30 minutes suivant la grosseur des morceaux, plantez de temps en temps un couteau dans la chair pour vérifier la cuisson. N’oubliez pas de couvrir la cocotte, ça cuit plus vite.

Une fois la cuisson achevée, mixez le potimarron avec son eau. Quand la consistance devient crémeuse, ajoutez le lait de coco et mixez une dernière fois.

Servez après avoir parsemé la préparation de feuilles de coriandre hachées, de fleur de sel et, selon les goûts, de poivre mouliné.

 

 

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