750 grammes
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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 14:09

Ingrédients pour 6/8  personnes

1 potimarron

Gros sel pour la cuisson

Fleur de sel

2 cuillerées à soupe d’huile de sésame

2 cuillerées à soupe de graines de sésame grillées

Persil


Coupez en morceaux le potimarron. Enlevez les graines, mais ne l’épluchez surtout pas. Comme il est bio, on peut cuire la peau qui finit par fondre.

Mettez-le dans une cocotte, avec une pincée de gros sel gris. Puis recouvrez-le d’eau ou de bouillon de légumes, mais pas complètement car si vous ajoutez trop d’eau, le velouté risque d’être trop liquide. Dans les soupes, il vaut mieux mettre moins d’eau au départ, quitte à en remettre ensuite.

Faites-le ensuite cuire (entre 20 et 30 minutes selon la grosseur des morceaux), et plantez de temps en temps un couteau dans la chair pour vérifier la cuisson. Pour ma part, je n’utilise pas d’autocuiseur, trop violent pour les vitamines. N’oubliez pas de couvrir la cocotte, ça cuit plus vite.

Une fois la cuisson terminée, mixez le potimarron avec l’eau. Quand la consistance est crémeuse à souhait, émulsionnez la préparation avec de l’huile de sésame grillé (2 cuillerées à soupe suffiront). Le passage dans les lames du mixeur éclaircit la couleur orangée sombre du potimarron, c’est fascinant à regarder. Si vous ne disposez pas d’huile de sésame grillé, prenez de l’huile de sésame normale (beaucoup moins parfumée), de l’huile de noix ou de noisette.

Puis servez bien chaud, parsemez le velouté de graines de sésame que vous aurez précédemment grillées dans une poêle sans ajout de graisse. Si vous utilisez une autre huile, mettez des noix ou des noisettes. Vous pouvez aussi garnir de persil haché. N’oubliez pas un tour de poivre et une pincée de fleur de sel. Et le tour est joué.

 

Facultatif : On peut ajouter à la cuisson de la courge une grosse carotte, ça ne nuit pas au goût du potimarron car la racine est elle-même sucrée.

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:00

Cette recette (inspirée d'une recette trouvée sur l'incontournable www.marmiton.org et proche du pain d'épices) peut-être préparée indifféremment avec du potiron ou du potimarron. On peut faire cuire le gâteau dans un moule à cake ou sous forme de muffins. Pour les muffins, il suffit de faire cuire un peu moins longtemps qu'indiqué ici. Les doses d'épices peuvent bien sûr être adaptées selon votre goût  mais attention aux abus de gingembre, ça peut vite être très relevé !

Ici, la "version muffins"

Préparation : 15 minutes

Cuisson : 1h environ

 

Ingrédients :

2 tasses de farine

1 tasse de sucre

2 oeufs

1 tasse de beurre demi-sel (c'est meilleur !) fondu

1 petite tasse de lait

2 tasses de potiron ou potimarron cuit et écrasé en purée

1 grosse cuillérée à café de bicarbonate de soude (alimentaire bien sûr !)

1 cuillérée à café de cannelle

1/2 cuillérée à café de sel

1/2 cuillérée à café de 4 épices

1/2 cuillérée à café de gingembre en poudre ou râpé

1/2 sachet de levure (ou un sachet entier si vous n'avez pas mis de bicarbonate)

1 tasse à peine pleine de noix concassées

1 demi-tasse de raisins secs blonds (facultatif)

 

Préparation :

 

Faire cuire à l'eau le potiron. Pendant la cuisson, mélanger la farine, le sucre, le bicarbonate, la levure, le sel et toutes les épices. Ajouter le beurre fondu, le lait et les oeufs. Bien mélanger. Ajouter le potiron cuit et bien mélanger. Ajouter enfin les noix et les raisins.

Mettre la pâte dans un moule à cake ou à muffins. Faire cuire une heure à 180°.

Laisser refroidir une dizaine de minutes au moins. Pour qu'il conserve tout son moelleux, on peut placer ce gâteau au frigo. (C'est très bon aussi au petit déjeuner.)

PS : Personnellement, j'utilise le potiron ou potimarron et les noix de Benoît mais aussi la farine T65 de Sabrina.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 19:14

Pour qui vient de l’est de la France, et encore plus loin à l’est comme moi, le radis noir est un familier de la table. Il est traditionnellement servi en amuse-gueule, tranché et parsemé de gros sel pour atténuer son piquant. A l'ouest, sa consommation est plus rare. Alors, quand à Paris, on en reçoit trois ou quatre dans son panier, on se demande bien comment on va faire pour en manger autant, même s’il se conserve trois semaines au frais.

On peut bien sûr déguster le radis noir à la croque au sel, seul ou sur une tartine beurrée de pain noir. On peut aussi le manger cru en salade râpé avec des betteraves ou avec de la ricotta. Vous pouvez aussi le cuire, comme les navets, cela lui fera perdre son piquant, mais aussi une partie de ses vitamines.

Cette racine noire, ronde ou en pointe, serait originaire de l’Asie. Mais on en retrouve déjà la trace en Egypte où les pharaons fabriquaient de l’huile à partir de ses graines. Le légume était aussi connu des Grecs mais ce sont les Romains qui sont à l’origine de sa diffusion en Europe.


Le "raifort des Parisiens"


Le radis noir (Raphanus sativus variété niger), du latin radicem (racine), est aussi connu sous le nom de "raifort des Parisiens". J’ai fait des recherches, et pas moyen de connaître l’origine de cette expression. Vient-elle du fait que les Parisiens ont le palais trop sensible pour supporter la puissance du raifort ? Impossible de le croquer, tant il arrache. J’en sais quelque chose : mon père en faisait pousser et quand il râpait cette longue racine blanchâtre, il chaussait mes lunettes de ski pour que ses yeux soient un peu moins irrités. 

Egalement baptisé radis d’Espagne ou d’hiver, le radis noir appartient à la famille des brassicacées, que l’on appelait il n’y a pas si longtemps crucifères. Et oui, le radis, noir, rose ou blanc, appartient à la même famille botanique que les choux, brocolis, navets, rutabagas, colza, moutarde ou cresson. Ce qui relient ces légumes qui n’ont pourtant pas l’air d’être apparentés, ce sont leurs fleurs dont les pétales sont disposés en croix.

Très peu calorique (15 cal/100g), le radis noir est riche en vitamine C, ce qui en est fait un très bon allié pour combattre, l'hiver venu, les infections et les radicaux libres. Il contient également de la vitamine B1, du potassium et du souffre.


La plante des foies paresseux


Il facilite par ailleurs le drainage du foie et de la vésicule biliaire. Utilisé en phytothérapie, le radis noir favorise l’élimination des déchets et des toxines. Un bon conseil pour les fêtes : ayez toujours un radis noir un radis noir dans le frigo, il vous soulagera en cas de ripaille généreusement arrosée. Très riche en fibres, il améliore aussi le transit intestinal.


Un sirop contre la toux et le mal de gorge


Le radis noir est aussi très connu pour combattre la toux et le mal de gorge. De temps immémoriaux, on en confectionne des sirops. La recette est simple : râpez un radis noir et saupoudrez-le abondamment de sucre. Mettez le récipient au réfrigérateur. Quand le jus se forme, prenez-en une cuillère à soupe matin et le soir, le temps de voir des améliorations. Si le goût vous rebute, ce qu'on n’a pas de mal à imaginer, remplacez la racine piquante par de la carotte, mais c'est paraît-il moins efficace.

Pour un tableau équilibré de cette racine, on ne peut cependant passer sous silence les petits désagréments que son ingestion peut provoquer comme les flatulences et une haleine particulière. Mais que cela ne vous empêche pas de goûter à cette plante si vertueuse et qui relève salades, viandes froides et poissons gras.
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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 19:02

1 radis noir

1 pot de ricotta ou une briquette de crème fraîche liquide

Des graines d'aneth (facultatif)

Gros sel

Râpez un radis. Faites-le légèrement dégorger en le saupoudrant de gros sel. Un quart d'heure plus tard, pressez le radis râpé et mélangez-le à la ricotta : un tiers de radis pour deux tiers de fromage. Incorporez les graines d'aneth.

Vous pouvez remplacer la ricotta par de la crème fouettée. Pour la faire, prenez un saladier que vous aurez laissé une heure dans le frigo, de manière à ce qu'il soit à la même température que la briquette de crème liquide. Versez la crème dans le saladier et battez-la avec un batteur ou avec un fouet. La préparation obtenue sera plus légère et plus fine que celle confectionnée avec la ricotta.

Servez avec du pain, du rôti froid, du pastrami ou de la smoked meat de chez Schwartz à Montréal (ma gourmandise québécoise) ou du saumon fumé.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 18:53



Voici une salade facile à préparer et vraiment savoureuse. Ce qui ne gâte rien, elle constitue un très bon cocktail énergétique.

 

1 betterave crue

1 radis noir

Cerneaux de noix

1 échalote

Huile de noix

Vinaigre balsamique blanc ou de cidre

Fleur de sel, poivre

Persil (facultatif)

 

Râpez les deux racines. Pour les quantités respectives, à vous de voir si vous préférez que la salade soit plus ou moins douce ou légèrement piquante. Pour ma part, je fais moitié/moitié. Introduisez l’échalote hachée. Ajoutez ensuite une généreuse cuillère à soupe d’huile de noix et un peu moins de vinaigre. Le vinaigre balsamique blanc est légèrement sucré et s’adapte particulièrement bien à cette recette. Mais le vinaigre de cidre fera parfaitement l’affaire. Assaisonnez de sel et de poivre. Et terminez par un peu de persil pour l’équilibre des couleurs.

 

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 10:40

Tout a commencé par un samedi ensoleillé d'août 2008, après une distribution au jardin partagé Lilolila dans le XIXe arrondissement de Paris… Le friedliches Fenouil faisait partie des trois permanents chargés de la distribution de la semaine. L’ambiance était joyeuse et tranquille : Paris au mois d’août, dans un petit coin de verdure égayant son voisinage bétonné avec de beaux légumes d’été ! En fin de distribution, Shaolin poireau, qui était passée chercher son demi-panier de légumes  proposa aux Amapiens présents d’aller prendre un petit café. Beaucoup ayant d’autres engagements, le friedliches Fenouil invita Shaolin poireau à se rendre dans son logis, situé à deux pas. Sitôt dit, sitôt fait ! Le café se prolongea en déjeuner improvisé à partir des délicieux légumes de Benoît et la discussion les entraîna vers l’idée de mettre en commun et de partager avec tous leurs (re)découvertes des légumes, leurs recettes, les raisons de leur engagement à l’AMAP, etc.

Eurêka : « Créons un blog ! », s’écrièrent-elles.

Le projet était donc né autour d’une salade de concombres et de tomates jaunes, mais il fallut attendre encore quelques semaines pour qu'il prenne forme, lors d'une sortie à la ferme*. Shaolin poireau et le friedliches Fenouil profitèrent de cette occasion pour approfondir leur projet et commencer à faire des photos pour illustrer le blog. Cette fois, c’est autour de l’apéro du grand-père et après un petit délire sur les superbes carottes de la Bikad qu’un troisième larron, Champ de roses, entendit parler du projet et manifesta sa volonté d’y participer. Militante de la première heure, Champ de roses avait en effet elle aussi envie de faire connaître son engagement légumier et ses petits camarades, qui lorgnaient déjà sur ses talents culinaires, attestés par une tapenade qui restera dans les annales, l’accueillirent avec joie.

La rentrée pour les uns, les vacances pour d’autres … et voilà enfin nos trois comparses d’attaque pour une première conférence de rédaction, début novembre. Évidemment, cela devait se passer devant de délicieux petits plats préparés à partir de légumes bio de saison. Les idées fusèrent, les trois « blogumistes » se complétant harmonieusement, et le nom, le slogan et la trame du blog furent trouvés en un rien de temps. Chacun se chargea pour la fois suivante de différentes tâches en préparation du lancement officiel du blog qui fut célébré comme il se doit le 27 novembre...







On trinque à la mise en ligne du premier article !
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 08:05
Champ de roses, pour vous servir

Je suis une vieille amapienne de... 5 ans, qui a déjà vécue trois partenariats. Un vrai parcours de combattant.

En 2003, je suis allée au Québec où j'ai rencontré une famille qui se fournissait en fruits et légumes dans le cadre d'une Amap. Le principe m'a tout de suite séduit. Faut vous dire que la bonne chair est ma passion : de la production des aliments à la cuisine en passant par la diététique et la littéraire gastronomique. De retour à Paris où j'habite, je me suis précipitée sur internet désireuse de participer, moi aussi, à une telle aventure. Mais j'ai vite réalisé que trouver une Amap près de chez moi n'allait pas de soi. Surtout en 2003 où le système était peu connu et pas médiatisé. Je n'ai finalement rien déniché de plus près qu'un groupe naissant à Pantin, soit une demi-heure de chez moi (Paris XIXème) en métro.

Le jeudi soir après le boulot, fallait être motivée ! Et je l'étais. Grâce à Fabien, notre paysan, j'ai entre autres découvert les saveurs culinaire de l'ortie ou de la bourrache. Mais sans l'ouverture d'une Amap dans le Xème (15 minutes à pied, ça devenait acceptable) fonctionnant avec le même producteur, j'aurais abandonné, lassée des trajets nocturnes dans le métropolitain avec un chariot rempli de légumes.

Fabien a, hélas, déclaré forfait, faute de terre. Alors, avec deux amapiennes, nous nous sommes mises en quête d'un autre paysan partenaire. En région parisienne, autant chercher la pierre philosophale ! Entre temps, l'Amap du 19ème qui avait conclu un partenariat avec Benoît a créé un autre lieu de distribution près de chez moi. J'ai rejoint ce groupe, et je ne l'ai plus quitté. Aujourd'hui,je suis co-responsable de la distribution volailles.

 


Mais qui est le Friedliches Fenouil ?

 

Tout d'abord, il faut savoir que « friedlich » signifie notamment « pacifique ». Le Fenouil en question parle donc allemand mais est surtout résolument en faveur de la paix, à tous les niveaux, y compris avec l'environnement (pas d'agression, pas d'exploitation mais du respect et de la protection).

Et pourquoi avoir choisi le fenouil comme symbole ? Tout simplement parce qu’il illustre ma (re)découverte de ce légume grâce à l’Amap et à la qualité des produits de Benoît. Longtemps persuadée de ne pas aimer le fenouil, j’ai appris à l’apprécier grâce à mon demi-panier et j’en suis même devenue friande ! Ayant grandi à la campagne dans une famille où on cultivait son potager, élevait des poules et des lapins, consommait le lait de l’oncle éleveur etc., je ne connaissais pourtant qu’un nombre limité de variétés de légumes (ceux qui poussent dans ma région et que ma mère savait et aimait cuisiner). Et puis, la famille était passée, comme bien d’autres, à la consommation de produits industriels, soi-disant « pratiques » et « libérateurs » mais surtout uniformes, fades et n’inspirant aucune créativité.

Pourtant, si bien des années après, j’ai adhéré à une Amap, c’était avant tout pour lutter contre le réchauffement climatique (la distance entre le lieu de distribution et le lieu de production étant limitées, les saisons respectées, pas de pesticides) et pour ne plus être la victime de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution (exploitation des paysans, incitation à la surconsommation).

Mais mon adhésion militante a aussi été une révélation culinaire : découverte de nouveaux légumes et donc de saveurs inédites, échange de recettes entre amapiens, imagination retrouvée pour cuisiner … J’apprécie aussi la convivialité qu’on y trouve (échanges avec les producteurs, discussions lors des distributions avec des personnes qui n’ont a priori  comme point commun avec moi que leur envie de manger de bons légumes). Last, but not least, je me sens libérée de la corvée des « courses » puisque je complète mon panier en quelques minutes au marché ou au supermarché (bio ou pas).

Et maintenant ? Je me transforme en fenouil pour faire connaître la vie de mon Amap, le travail des producteurs partenaires et toutes les bonnes raisons de développer les Amap et toute autre forme d’action locale respectueuse de l’homme et de l’environnement… 

Mise à jour du 16/11/2011 : La vie (et l'amour !) m'ayant conduite hors de Paris, vers des espaces plus verts mais pas encore ruraux, j'ai dû quitter mon Amap parisienne. Dans mon malheur, j'ai eu beaucoup de chance puisque j'ai presque aussitôt pu adhérer à une toute nouvelle Amap, celle de Fourqueux, dans les Yvelines. Cette association, qui s'est choisie pour nom "Graines d'avenir" (hommage à Pierre Rhabi ?), a son propre site Internet avec un forum réservé à ses membres où l'on échange informations et recettes. Je tiens quand même à continuer à alimenter le blog amaparis19 pour partager mes recettes et bons plans avec un plus large public. Quelque soit leur fonctionnement, toutes les Amap sont en effet unies autour d'une même cause : des produits sains, locaux et de saison, respectueux de l'environnement, des consommateurs et des producteurs. À Fourqueux, nous avons globalement les mêmes légumes que ceux fournis par la Bikad, avec quelques variantes dues au climat plus doux dont bénéficient nos producteurs. Les recettes que je publierai devraient donc convenir à tous les Amapiens et aux autres amis des légumes !

 


Shaolin poireau

 

Urbaine comme beaucoup, mais
élevée hors du plaisir de la nature,
j'étais par théorie adepte du bio
mangeuse de pâtes et de gruaux.

Je cherchais sur Internet quels 
étaient les légumes de saison
avant de les acheter au Monop...

Dans notre Amap, j'ai vu et ingéré
les glissements subtils des saisons,
j'eus même plaisir à cuisiner 
des légumes savoureux et inconnus.

Puis j'ai découvert le jardin de Benoît,
les stratégies de pollinisation et les
satisfactions de l'arrachage de carottes !
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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 22:43

Faites l’Amap, pas la guerre

 

Quand on en a marre...
de manger des légumes sans goût, poussés à coup d'agrochimie, ou des poulets élevés aux antibiotiques,
d'aller faire ses courses dans un supermarché,
d'encourager un modèle agroalimentaire qui programme la fin des paysans et de l'agriculture à visage humain,
de subir les décisions politiques en matière agricole,

 

… la solution la plus radicale consiste à cultiver son jardin, élever ses poules et ses brebis, et fabriquer son fromage. Encore faut-il en avoir l’envie, le temps et l’espace. Quand on habite en ville, ce n’est même pas la peine d’y penser. Et puis, tout le monde n’est pas un paysan dans l’âme...

 

Heureusement, il existe d’autres alternatives. Notamment l’Amap qui permet d’avoir de bons produits, de se passer de la grande distribution, de soutenir les paysans. Bref, de reprendre le contrôle sur notre carburant le plus vital. Pas le pétrole, mais notre nourriture.

 

Souvent, on adhère d’abord à une Amap pour avoir de bons légumes, souvent aussi pour qu’ils soient bio. De ce côté-là, on est bien chanceux avec Benoît qui est un vrai as du maraîchage et qui est labellisé AB.

 

Il ne faut cependant pas vouloir manger des fraises en hiver et des poireaux au mois d’août. On ne consomme plus que des produits de saison. Et c’est un vrai bonheur d’attendre la prochaine distribution pour savoir ce que notre panier nous apportera, c’est un peu comme comme si c’était Noël tous les samedis ! En général, les amis des Amapiens sont ravis d’être invités à dîner chez eux : c’est l’assurance de découvrir des saveurs inédites et authentiques. Car, en général, les Amapiens sont des épicuriens et ça se sait très vite !

 

Et puis, grâce à ce panier donc on ne choisit pas la composition, on est invité à goûter des légumes qu’on n’aurait pas  pensé ou osé acheter, ou qu’on n’aurait pas trouvés sur un marché classique ou au supermarché (panais, patidou, pâtisson, ou des légumes plus courants mais qu’on n’a pas l’habitude de cuisiner).  

 

Souvent, l’Amap ne concerne pas que les légumes. Nous sommes particulièrement chanceux puisqu’en plus d’avoir une grande diversité de légumes de qualité, nous avons conclu des partenariats avec Jibé qui fournit à ceux qui le souhaitent œufs et volailles, Laurence la chevrière qui nous livre en fromage et en faisselle, Henry en pommes et en cidre, Sabrina et Gilles en farine et en pain. On peut ainsi être quasiment autonomes par rapport à la grande distribution.

 

Mais faire partie d’une Amap, ce n’est pas seulement s’approvisionner de façon originale en produits de qualité, c’est également connaître celui qui les produit. Cela suppose de lui donner un petit coup de main lors d’ateliers- découverte. Ainsi, on prend conscience du travail et des contraintes que ce métier représente et donc de sa valeur réelle.

 

C’est aussi un peu de temps à y consacrer. En effet, il n’y a ni manutentionnaire, ni caissière, ni chef de rayon. Il faut donc mettre la main à la pâte : assurer une permanence de temps en temps pour les distributions hebdomadaires, s’occuper de collecter l’argent des souscriptions, entretenir les relations avec les paysans et participer à toutes sortes d’activités comme elles se pratiquent dans n’importe quelle association. Et comme dans tout groupe, il y a ceux qui s’y consacrent presque entièrement et ceux qui s’engagent mais en accomplissant le minimum requis, voire moins.

 

L’Amap permet aussi de recréer du lien social, notamment dans les milieux urbains. On choisit généralement l’Amap de son quartier et ce sont donc des voisins qu’on y croise chaque semaine et qu’on croise ensuite souvent par hasard dans la rue. On noue aussi des relations avec des structures associatives, sociales ou culturelles qui accueillent les distributions (jardins partagés, centres d’animation municipaux, squats artistiques, cafés engagés). L’Amap joue aussi un rôle pédagogique car les curieux sont nombreux à vouloir comprendre ce qui se passe lorsque nous nous retrouvons pour la distribution. On explique alors le projet, son fonctionnement et ses objectifs, ce qui peut faire naître une prise de conscience.

 

N’oublions pas qu’adhérer à une Amap représente un engagement solidaire dans la durée puisque l’adhérent signe un contrat de six mois ou d’un an avec le paysan partenaire ainsi qu’une obligation (aménageable) de venir chercher son panier toutes les semaines dans un créneau horaire donné.

 

En résumé, faire partie d’une Amap constitue un acte politique à une échelle humaine tout en étant la source de beaucoup de plaisir (culinaire, social, culturel).

 

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