Yen-a-des qui disent que la canette rôtie, c'est sec... Sophie des Mauvaises herbes de la butte trouve difficile de la découper crue pour la cuire en cocotte alors elle la fait rôtir. Voici sa recette.
Ingrédients
1 canette de Jibé vidée (conserver les abats pour une autre recette -cf foie à la yiddish)
1 morceau de racine de gingembre
4/5 oranges dont 2 grosses
Miel et/ou sucre en poudre
Vinaigre balsamique (2-3 cuillères à soupe)
1 cuillère à café de 5 épices + un peu de gingembre en poudre éventuellement
3 petits abricots
1 grand verre de jus d'orange (encore 1 ou 2 oranges, c'est une recette d'hiver !)
Sel
La farce
Laver les 2 oranges (bio si possible, sinon utiliser une brosse pour nettoyer la peau), les découper en 4/6 morceaux. Mélanger dans un saladier avec le gingembre et un peu de sel puis bien gaver la canette de ce mélange et la refermer avec des piques en bois.
La cuisson
Pré-chauffer le four (bien chaud, environ 200-220°), placer la canette dans un plat pas trop grand (pour éviter que ses sucs ne brûlent), sur le côté – pas sur le ventre ni sur le dos (ce truc est bon pour toutes les volailles que l'on souhaite rôtir, il faut les positionner sur les cuisses en début de cuisson, ça dessèche moins). Donc débuter la cuisson à four chaud par 20 minutes sur un côté, puis 20 minutes sur l'autre, puis on baisse un peu le feu (180°) pour attaquer le dos et le ventre, 20 minutes chacun. Le temps de cuisson dépend du poids de la bête, 20 minutes par livre + 20 minutes supplémentaires.
Prévoir une petite casserole de bouillon avec le reste de gingembre râpé, quelques épices, un peu de miel, bref, ce qui nous fait envie pour parfumer le bouillon qui nous servira à mouiller la bête régulièrement (toutes les 10 min environ).
La sauce
Eplucher les oranges à vif et prélever les quartiers. Dans une petite casserole, faire chauffer à feu vif le miel (et/ou sucre), les épices et le vinaigre jusqu'à obtenir un caramel (encore un peu liquide cômême, hein). Ajouter les quartiers d'orange et les abricots coupés en 2 (ben oui, sans les noyaux...) et les laisser caraméliser quelques instants puis mouiller avec le jus d'orange. Arrêter la cuisson.
Le plat
Quand la canette est dorée sur toutes les faces, cuite à l'intérieur, qu'elle a reposé un peu dans le four, bref qu'elle a son compte, la piquer de chaque côté avec une bonne fourchette et lorsque votre prise est bien ferme la soulever en position verticale pour la laisser égoutter au dessus du plat (ben oui, celui où elle a cuit). Trouver une bonne âme et lui confier la bête avec une planche à découper et quelques armes tranchantes.
Pendant ce temps, on dégraisse un peu la sauce que l'on a récupérée et on l'ajoute à la gastrique que l'on aura pris soin de réchauffer un peu pendant que la canette reposait (ok, c'est un peu dans le désordre mais vous vous y retrouverez, non ?).
Voilà, c'est un peu long à expliquer mais finalement pas très compliqué. En général, je la sers avec une purée assez douce (genre pdt/carotte ou panais) et ça marche du tonnerre avec la sauce.
Alors, môssieur Yen-a-des, on trouve toujours que c'est sec, la canette rôtie ?