Pour avoir beaucoup de belles tomates durant tout l’été, il faut supprimer les gourmands. Pas les mangeurs de tomates, mais ces petites branches « parasites » qui poussent entre la tige principale et les branches secondaires, et qui captent l’énergie de la plante. Si on laisse la nature faire, on n’aura que quelques tomates par pied, et toutes en même temps. Alors que si l'on retire ces pousses, les tomates seront abondantes et arriveront à maturité de manière échelonnée.
Les tomates
Quand les premiers boutons de fleurs de tomates apparaissent, il est temps d'ôter ces petits gourmands. A la main. Et il peut y en avoir plus de six par plant ! Quand on a six cents plants de tomates, ça représente de longues heures de travail à quatre pattes. Mais quand on est nombreux, ça se fait en un rien de temps, quelques heures quand même. Dimanche dernier, nous (des amapiens de la Cagette de Belleville et des Mauvaises herbes de la Butte) étions venus à la ferme de la Bikad participer à un atelier-découverte. Nous avons ainsi pu donner un coup de main à Benoît, le paysan qui fournit ces deux associations en légumes dans le cadre d’une Amap.
Les asperges
A cette occasion, Benoît nous a montré l'état d'avancement de ses cultures. Le jardin paraissait bien hivernal et chauve, comparé aux quatre grandes serres remplies de salades, de radis roses, d’haricots, de carottes et de pommes de terre nouvelles, de petits oignons, de fèves, de pieds de melons, de courgettes, de poivrons et d’aubergines, etc. En plein air, nous avons quand même pu adminer la rhubarbe plantureuse, le fenouil, le chou-rave, les épinards, le brocoli, le thym, l'ache des montagnes, etc. Les asperges étaient superbes (voir la seconde photo), mais les amateurs devront attendre l’an prochain pour les déguster. Benoît nous a expliqué les arcanes de sa culture. On la plante la première année, et on la laisse pousser la deuxième année sans la couper, ce qui permet aux rhizomes de se développer. Et ce n’est que la troisième année qu’on peut cueillir les pousses et ainsi de suite pendant les vingt prochaines années. Il ne nous a pas montré les artichauts. La température est descendue cet hiver à -14, or cette plante ne résiste pas au-delà de - 7. Tant pis, ce sera pour l’année prochaine. Quant au reste du jardin, il est planté de carottes, de betteraves, de panais, de pommes de terre, etc. Mais pour l’instant, tout cela est en gestation.
Reste à attendre le soleil pour qu'il fasse exploser le jardin.