750 grammes
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 12:11
En septembre dernier, notre producteur de légumes a accueilli dans sa ferme, la Bikad, le marché bio annuel de sa région : le Gâtinais.

Aux côtés de producteurs de volailles, fromages, légumes, miel, pommes, vin, pains et farines et autres produits bio de la région, un stand était consacré à cet ancien comté français qui n'est plus désormais qu'une région naturelle dont les limites seraient en gros la Seine au nord, l'Yonne à l'est, la forêt d'Orléans au sud et l'Essonne à l'ouest.  La partie du Gâtinais où est installé Benoît, en Seine-et-Marne, est appelé Gâtinais français par opposition au Gâtinais dit orléanais. Mais les frontières de cette région sont parfois contestées.

Cette région est notamment connue pour sa production de safran et de miel. D'ailleurs, à l'Amap des mauvaises herbes, nous avons un partenariat avec Rémi, producteur de délicieux miels (de l'acacia au châtaignier). Dans nos paniers, nous trouvons aussi régulièrement des légumes typiques de la région, comme le cresson ou le pourpier. Car on ne le dira jamais assez, faire partie d'une Amap ne veut pas dire simplement manger de bons légumes de saison non pollués et non polluants mais aussi soutenir des producteurs et les inciter à redécouvrir des variétés traditionnelles oubliées. Et Benoît est un producteur qui ne ménage pas sa peine dans ce domaine en nous proposant des courges variées et peu courantes, différents cressons (le « classique » et l' « alénois »), des chou-raves, des navets, des salades, des aubergines et des tomates de différentes couleurs et variétés. Et donc, on découvre des saveurs très variées aussi !


L'aubergine "classique" et sa cousine "blanche"
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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 16:12

 

Les volailles et les œufs que la ferme de la Bilouterie livrent à nos deux Amap de Paris 19ème (la Cagette de Belleville et les Mauvaises herbes de la butte) sont vraiment succulents. C’est probablement parce que les volatiles y sont traités avec bienveillance et bien nourris. On ne peut pas dire qu’ils souffrent de surpopulation. Si l’élevage de Jibé Bertrand ne ressemble guère à la basse-cour de nos livres d’enfant, il reste néanmoins à taille tout à fait humaine.

A 20 ans, Jibé ne pensait pas qu’il deviendrait agriculteur comme une bonne partie de sa famille. Il se voyait plutôt dans les bois. C’est d’ailleurs pourquoi il a suivi une formation forestière. Mais à 20 ans justement, l’agriculture l’a tenté. Il a donc réorienté ses études vers un BTS agricole, avec une spécialisation en bio. Il a convaincu son père, qui allait lui céder son exploitation, de convertir la terre en bio. Car Jibé avait le projet de mettre en place un élevage de volailles nourries avec les céréales cultivées par lui. En 2002, il reprend l’exploitation désormais bio. Il construit un hangar ouvert dans lequel sont stockées les céréales et les deux poussinières ainsi que des bâtiments des volailles.




Aujourd’hui, Jibé cultive une centaine d’hectares pour nourrir ses bêtes (blé, luzerne, tournesol, maïs, triticale qui est un hybride de blé et de seigle, etc.). Il « élève » par ailleurs, pendant quatre mois environ, 5 000 volailles (poules pondeuses et poulets, pintades, oies, canards, dindes) dans une douzaine de petits bâtiments, tous ouverts sur un parcours où l’oiseau peut aller et venir à sa guise pendant la journée. Car la nuit, tout le monde doit rentrer au bercail, à l’abri des attaques et des vols. Le premier mois, les poussins sont élevés au chaud dans une poussinière. Puis devenues grandes, les volailles sont logées dans un bâtiment où elles resteront trois mois. Avant de prendre la direction de nos assiettes. Et oui, la belle histoire s’arrête là pour les volailles car elles seront abattues à la Bilouterie, puis déplumées et emballées pour rejoindre ensuite la dizaine d’Amap et les boutiques que Jibé approvisionne dans l’Yonne, l’Ile-de-France et le Loiret.

Malgré tous les problèmes qui lui sont tombés dessus : contrôles sanitaires, suspension provisoire des livraisons, bâtiment détruit par la tempête, invasion de chardons et de mauvaises herbes dans les cultures, investissements imposés par de nouvelles normes européennes, vol de centaines de pintades, etc., Jibé continue d’y croire. Et on espère qu’il y croira encore longtemps.

 

 

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 20:00
Avec le retour du beau temps, j'attends avec une impatience croissante les prochaines sorties à la ferme organisées par l'Amap. Et c'est l'occasion de me rappeler qu'en septembre dernier, avec d'autres amapiens, j'effectuais ma première visite à la Bikad, la ferme de notre producteur de légumes, Benoît. Un bol d'air, de militantisme et d'agriculture bio sur le terrain, en Seine-et-Marne !

En route
Bien sûr, pour s'y rendre, on a essayé de limiter nos émissions de CO2. Certains ont donc mis en place un système de covoiturage et d'autres ont pris le train. Une fois arrivés à la gare la plus proche de la ferme, les plus courageux ont continué à vélo tandis que les autres (la prochaine fois, je prendrai mon vélo moi aussi, c'est promis !) étaient gentiment récupérés en voiture à la gare par la compagne de  Benoît.
À l'arrivée, en fin d'après-midi, on file dans les champs donner un rapide coup de main à la récolte des pommes de terre avant que la nuit tombe.



Une des serres de la Bikad












La soirée
Puis, c'est l'heure de préparer le dîner. Nous avons tous apporté un plat maison, du fromage ou une bonne bouteille à partager. Une soupe de légumes mijote, le pain fourni par Sabrina, la voisine boulangère amapienne et les délicieux gâteaux préparés par notre hôtesse complètent le festin. La tapenade de Champ de rose et l'apéro "du grand-père" ont un franc succès, les discussions vont bon train autour de la ferme, du bébé né cet été à la Bikad, du blog en gestation... On parle de tout et de rien, et on se sent bien autour de cette grande tablée.
Le froid nous oblige à dormir à l'intérieur et pas sous les tentes. Mais il y a des matelas en pagaille et nous avons aussi apporté des sacs de couchage. Nous dormons en dortoir, au pied de la cheminée allumée pour la soirée, les familles occupent les chambres à l'étage.

La visite des fermes
Le lendemain matin, je profite de ma présence dans le village pour rendre visite à Sabrina, qui habite à 300m de là et fabrique le délicieux pain qui m'est livré tous les samedis avec mes légumes. C'est aussi de chez elle que vient ma super farine semi-complète. Je rencontre son "maître", celui qui lui a appris à boulanger, je découvre son fournil mais aussi la tribu de chiots et de chatons qui a fait son nid dans la maison !
Benoît nous fait aussi faire le tour de sa ferme. On visite les serres à tomates, courgettes ... et je vois pour la première fois des fleurs d'aubergine, une merveille ! Les rangs de choux de Bruxelles, d'asperges et de courges diverses et variées s'étendent devant nous et je prends enfin vraiment conscience de l'immensité de la tâche au quotidien pour Benoît.
L'après-midi, on récolte quelques carottes qui seront stockées au frais et que nous retrouverons dans nos paniers dans les mois qui suivent. Elles ont des formes parfois étranges, d'où pas mal de fous rires. De leur côté, les enfants s'en donnent à coeur joie en jouant à cache-cache dans les champs.



C'est pas beau, une carotte en liberté dans les champs ?!











Le départ
Mais il est déjà temps de partir... On remonte sur le vélo ou dans la voiture pour rejoindre la gare, la mine réjouie voire bronzée (il a fait frais mais très beau), avec la sensation de rentrer d'une semaine de vacances à la campagne alors qu'on n'y a passé que 24 heures... On connaît mieux les autres membres de l'association et on a partagé un moment de la vie de famille de Benoît. On a donné un coup de main à notre courageux paysan partenaire et touché de nos petites mains la terre qui produit nos légumes.

Au retour

Après avoir vu d'où viennent très concrètement les produits que je consomme et l'enthousiasme de Benoît et de Sabrina, la beauté et le calme du site, je trouve mes légumes et mon pain encore plus savoureux qu'avant, c'est dire !
J'ai aussi eu l'occasion de discuter plus longuement avec d'autres Amapiens : les distributions où je les croise tous les samedis sont devenus beaucoup moins anonymes.
Que demander de plus ? De retourner à la Bikad dès que possible bien sûr...
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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 08:00

Malgré les quinze derniers jours de beau temps, n’escomptez pas trouver des légumes de printemps dans vos prochains paniers. Nous ne sommes qu’en mars. Et pour le jardin, c’est encore l’hiver. Mais je comprends votre impatience. On a tous envie d’en finir avec les betteraves et autres racines. Cela fait partie des joies de l’Amap : manger ce que la saison offre et se réjouir de l’arrivée des nouveaux légumes.

En attendant, le beau temps de cette fin d’hiver permet à Benoît de bien préparer son jardin et de faner les mauvaises herbes. Il a par ailleurs bénéficié de l’aide de deux stagiaires. Il a planté les oignons et les pommes de terre. Mais mauvaise nouvelle pour les petits pois : les corbeaux les apprécient tellement qu’ils ont mangé la première série de semis. Benoît a beau les recouvrir d’un voile, ces oiseaux le percent pour goûter leur friandise. Il n’est cependant pas inquiet pour les prochains semis. On l’espère bien.

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 14:45

Même si on entend à nouveau les merles chanter, le printemps ne s’annonce pas encore dans le jardin de Benoît. Il gèle encore un peu le matin dans la Gâtinais et la terre reste trop humide pour être travaillée. Alors Benoît s’avance en faisant germer les graines de tomate, betterave, fenouil, persil, chou, salade, épinard, mâche, oignon et autres légumes que nous aurons le plaisir de déguster à la saison prochaine. Cette opération nécessite un endroit chaud, qui n’est autre que sa cuisine où les cagettes remplies de graines sont entreposées. Quand le processus de germination est enclenché et que la petite pousse sort de son enveloppe, il transfère les plants dans les serres. On sent néanmoins que Benoît a hâte d’en finir avec l’hiver et de voir son jardin donner à nouveau.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 14:30

Le thermomètre est repassé au-dessus de la barre du zéro depuis quelques jours, mais le jardin de la Bikad reste toujours pris par le gel. Le relatif redoux réchauffe pourtant la surface de la terre, mais doucement. Benoît en a fait l’essai ; son doigt s’est enfoncé de 2 à 3 centimètres seulement dans le sol. Il n’est pas encore sûr que ce soit suffisant pour pouvoir déterrer les poireaux. Nous le verrons bien dans notre panier, samedi prochain.

Benoît craignait que le froid finisse par pénétrer dans les hangars où les légumes sont gardés. Heureusement, les températures sont devenues plus clémentes. Il a été également content de constater que les carottes encore en terre n’ont pas été abîmées par le gel. C’est en partie dû au voilage de forçage qui les recouvre. Il protège un peu la terre du froid grâce à sa couleur blanche qui favorise également un réchauffement plus rapide du sol. Ce tissu a aussi retenu la neige, recouvrant ainsi la terre d’un manteau isolant.

On espère que la température ne va pas replonger afin que Benoît puisse partir tranquille en vacances avec sa famille, à la fin du mois.

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 13:10



Comme la photo envoyée par Benoît le montre, la Bikad est sous la neige. De même que les légumes du jardin qui sont encore en terre. Les poireaux le resteront encore un moment. La terre gelée les retient. A moins d’y aller au marteau-piqueur, il n’est pour l’instant pas possible de les déloger. Les panais restent eux aussi au jardin. Mais ça ne peut leur faire que du bien. Comme me l’a expliqué Benoît, le froid les bonifie en modifiant leur structure chimique. Le gel transforme en effet l’amidon en sucre et affine la saveur de cette racine. La mâche, quant à elle, pousse dans la serre où il ne fait guère plus chaud qu’à l’air libre. Mais la mâche ne craint pas le gel. Il n’est cependant guère souhaitable de la cueillir car ses fibres sensibles risqueraient d’être endommagées. Donc pas de mâche, a priori, dans notre prochain panier. La température n’est guère plus clémente dans les bâtiments où les légumes récoltés sont gardés. Mais ils semblent tenir bon. Quant aux endives qui poursuivent leur pousse à l’abri, elles pourraient bientôt être prêtes à être mangées.

 

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 14:14


A dix jours du solstice d’hiver, il ne faut pas rêver. Il n’y a guère que la mâche, la salade, quelques carottes et les poireaux qui sont encore en terre. Le reste est récolté et gardé à l’abri. En ce moment, il gèle à la Bikad. Les poireaux resteront donc encore un peu en terre, le temps d’attendre un redoux qui permettra de les déterrer. Benoît profite justement du gel pour retourner une prairie destinée aux pommes de terre de la prochaine saison. Le sol dur empêche les roues du tracteur de s’enfoncer et de creuser de profonds sillons. Benoît m’a appris que sur un même champ, on ne peut cultiver des pommes de terre qu’une année sur cinq. Pendant les quatre autres années, le sol peut néanmoins recevoir d’autres légumes. Un paysan doit donc disposer d’une certaine surface de terrain pour cultiver ce tubercule tous les ans. Ce qui est heureusement le cas de Benoît.

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 11:46
Parmi les engagements et les plaisirs de l’AMAP, il y a les sorties à la ferme ! Elles peuvent prendre plusieurs formes : un banquet dominical, un mini week-end ou une journée de récolte pour aider le producteur, une visite du site de production, un coup de main en urgence suite à des problèmes rencontrés par le partenaire (une serre arrachée par les intempéries par exemple). C’est l’occasion de voir très concrètement d’où viennent les légumes que nous consommons, de soulager un peu notre courageux producteur (une journée de désherbage bio, donc à la main, vous fait rapidement comprendre l’ampleur et la difficulté de son travail) et d’échanger avec les autres adhérents.


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