Faire connaître le fonctionnement d'une Amap, partager des informations sur les légumes et la façon de les cuisiner.
La chicorée pain de sucre n’est pas douce, bien que son nom puisse le laisser supposer. Elle serait même assez amère comme ses cousines de la famille des astéracées : la chicorée, la scarole, la frisée, le radicchio, la trévise et l'endive. La chicorée pain de sucre représente le légume cultivé le plus proche des chicorées sauvages, bien qu’elle ne ressemble guère à cette fleur des prés bleu vif au feuillage qui n'incite guère à la dégustation. Le pain de sucre est au contraire une salade pommée oblongue (d’où son nom) aux feuilles croquantes. Et elle se consomme pendant l’automne et l’hiver. D’ailleurs, le mot chicorée vient du grec kikhrion, puis du latin cichorium intybus qui signifie « plante de janvier » ou « salade d’hiver ».
En hiver, on a particulièrement besoin de vitamines : ça tombe bien car la chicorée, peu calorique mais riche en fibres, contient beaucoup de vitamines A, B et C, ainsi que du calcium et du phosphore, de l’inulirie (substance amère). On dit que les Amérindiens utilisaient la chicorée contre les brûlures d’estomac et les maux de fois.
Elle se mange le plus souvent crue en salade. Son goût amer accepte et appelle des assaisonnements puissants. Elle se mariera très bien avec la moutarde, voire avec des graines de moutarde dont le piquant se diffuse progressivement en bouche. Elle est délicieuse avec de l'ail et des noix.
Elle se déguste également en gratin. L'Amap Belle de mai nous en propose une recette. Et le fameux cuisinier du début du XXème siècle, Auguste Escoffier, nous invite à la manger en purée mélangée à de la pomme de terre.