J'entends souvent dire “J'aimerais bien faire partie d'une Amap mais me bloquer un créneau horaire dans la semaine et ne pas choisir mes légumes, ça m'arrête, c'est trop de contraintes pour moi.” Pourtant, pour moi, non seulement ce ne sont pas des contraintes, mais ce sont même des points très positifs de l'Amap.
Le temps C'est toujours un plaisir d'aller à une distribution, rien à voir avec l'obligation d'aller au supermarché ou même sur des marchés bondés. Ici, pas de queue à la caisse, pas de messages publicitaires qui vous sautent aux yeux ou aux oreilles pendant votre passage, pas d'incitation à consommer plus (pas de tête de gondole), personne qui vous écrase les pieds ou essaie de vous piquer la place dans la file d'attente. On retrouve au contraire d'autres Amapiens (de vrais humains ! beaucoup plus avenants que ceux qu'on voit dans les rayons des magasins) et les producteurs qui peuvent nous parler de leur travail. Et si on est pressé, on passe en coup de vent, personne ne nous oblige à rester ! Quand on part en vacances ou qu'on a un empêchement, on fait appel à des copains ou d'autres Amapiens pour récupérer le panier à notre place, et le tour est joué.
Le choix des légumes Quant aux légumes, le fait de ne pas les choisir pousse à être créatifs et à (re)découvrir des saveurs. Rien n'empêche de compléter son panier ailleurs si un légume nous manque terriblement. Personnellement, je n'ai souscrit que pour un demi-panier au vu de ma consommation moyenne de légumes et je dois parfois acheter quelques légumes en plus, en fin de semaine (notre distrib' est le samedi). Mais je le fais toujours à reculons car ils sont tellement moins bons ! Et pour moi, la vraie contrainte, c'est de me trouver devant un stand de légumes et de me demander ce que je vais bien pouvoir faire à manger et donc ce que je dois acheter. Je trouve beaucoup plus simple de découvrir ce que j'ai dans mon panier (j'aime les surprises !) et ensuite de concocter ou chercher une nouvelle recette sur Internet ou dans des livres de cuisine.
L'engagement associatif Une chose est sûre : faire partie d'une Amap, ce n'est pas seulement avoir de bons légumes venant directement de la ferme. C'est aussi adhérer à une association et contribuer à sa vie. La contrainte est peut-être finalement plus là : être présent aux AG, assurer une distribution de temps en temps et participer aux débats. Mais là encore, c'est une question de point de vue. Je n'y vois qu'un engagement logique et agréable dans ma démarche de consomm'actrice, pas une contrainte !
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A ce sujet, je conseille le livre "Amap. Replaçons l'alimentation au cœur de nos sociétés" de Maud David-Lerow et Stéphane Girou. Ils abordent toutes ces questions en profondeur, super intéressant<br />
(et convaincant !)<br />
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Je suppose que tu voulais dire "David-Leroy", effectivement un bouquin intéressant et très clair écrit par une fondatrice d'Amap et un sociologue.<br />
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A
amap
06/02/2009 09:59
C'est vrai qu'il ne faut pas généraliser. Un Amap, cela fonctionne sur la base de la confiance et de l'implication. Chez oui, ces ingrédients sont présents et nous ne connaissons pas les dysfonctionnements que tu as vécus. Mais faut veiller au grain.
j'ai adhéré pendant 6 mois à une Amap et je n'ai pas continué.<br />
10 kilos de pomme de terre nouvelle qui donc ne se conserve pas en plein été c'est super mais quand on en mange pas c'est envahissant...<br />
Tu dis qu'on ne te bouscule pas... Certes mais le regard inquisiteur du producteur quand tu choisis tes légumes est pour le moins dérangeant.<br />
Tu dis que l'accueil est bien ben chez moi ni bonjour, ni merci, au revoir...<br />
J'ai fais ce choix pensant avoir un deal gagnant gagnant : permettre à mon producteur de vendre sa production et moi payer un peu moins cher qu'au magasin bio, hélas j'ai payé plus cher...<br />
J'ai proposé de mettre mon savoir de blogeuse et de cuisinière au service de l'AMAP... aucune sollicitation...<br />
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Donc je dois dire que tout n'est pas beau au pays des Amap...