30 décembre 2011
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Dans mon chausson, le matin du 25 décembre, j'ai trouvé un livre de poche au titre irrésistible pour une amapienne grande amatrice de littérature comme moi : "Poète et paysan" de Jean-Louis Fournier. Drôle et tendre, ce petit livre recèle quelques pépites qui ont égayé la semaine que j'ai passée au bureau entre les deux réveillons, pendant que mon petit monde se reposait tranquillement à la maison.
Le narrateur nous plonge dans l'univers d'une ferme du Pas-de-Calais dans les années 60. Alors qu'il était étudiant en cinéma, il a tout arrêté pour les beaux yeux de la fille du fermier et découvre une vie rude et pleine de poésie qu'il raconte avec humour et une belle tendresse pour ces paysans, la campagne, sans oublier les génisses !
Bon, si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi les photos qui apparaissent dans le bon sens sur mon ordinateur changent d'orientation quand je les publie sur le blog, je suis preneuse .
Et rien que pour vous mettre l'eau à la bouche, sachez que le Père Noël m'a aussi apporté un bon-cadeau pour apprendre à faire mes propres croissants ! Rendez-vous est pris le 3 mars en Vendée pour un atelier culinaire qui s'annonce croustillant à souhait.
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art et littérature
29 décembre 2009
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Eh non, notre blog n'est pas mort ! Nous avons simplement décidé de publier uniquement au gré de notre inspiration et de nos envies, sans plus nous imposer de rythme de parution. Après une année complète d'articles et de recettes, et donc 4 saisons, nous avions bien mérité une petite pause !
Aujourd'hui, je reviens pour vous faire partager un plaisir de lecture "légumesque" puisque j'ai eu la chance de recevoir à Noël "Les légumes oubliés d'hier et d'aujourd'hui". Une merveille pour tout Amapien ou simple gourmet qui se respecte !
Copyright : Editions HOEBEKE
Les photographies sont superbes et permettent de découvrir des variétés très étonnantes, comme la betterave crapaudine dont la peau ressemble à une écorce d'ananas.
Chaque légume a droit à sa carte d'identité détaillée et aussi à des recettes (125 au total). Les cardons, les scorsonères, les crosnes, le cerfeuil tubéreux mais aussi les différentes variétés de courges, de tomates, d'aubergines et bien d'autres sont à l'honneur.
Dès que j'aurai testé et accommodé à ma façon quelques recettes, je vous en ferai profiter.
En attendant, je vous recommande de vous plonger dans cette lecture passionnante, pas technique pour un sou : les textes sont aussi savoureux que les recettes sont prometteuses. Idéalement, à déguster au coin du feu avec en arrière-plan le fumet d'un bon plat de légumes oubliés mais heureusement redécouverts (notamment grâce aux Amap comme le reconnaissent les auteurs, Kathleen et Yves Paccalet).
Bonne lecture et bon appétit !
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13 novembre 2009
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Toutes nos bonnes recettes ne nous font pas perdre de vue l'importance de la lutte pour une agriculture saine, respectueuse de l'environnement et cohérente pour la société.
Dans le cadre du festival Alimenterre qui a lieu dans toute la France en ce moment et jusqu'à la fin du mois, le film "La faim du paysan : une ruine programmée" de Clément Fonquernie et Bruno Portier a particulièrement attiré mon attention. Il sera projeté à Paris le 18 novembre dans le 9e et le XVIIe arrondissement mais aussi dans plusieurs autres villes. Selon le programme, "à travers le portrait de trois agriculteurs, un Burkinabé, un Américain et un Français, le film montre comment la politique actuelle des prix agricoles accroît la faim dans le monde sans pour autant permettre aux paysans des pays riches de tirer leur épingle du jeu."
Le film "Bioattitude sans béatitude" d'Olivier Sarrazin évoque quant à lui les agriculteurs et éleveurs bio ou biodynamiques, les réseaux alternatifs de proximité, tous pratiquant des techniques d’exploitation et de distribution différentes.
Forcément, en tant qu'Amapienne, ces sujets m'intéressent. Si j'ai choisi ce mode de consommation, c'est en effet parce que je veux de bons légumes de saison dont la culture ne nuise pas à l'environnement et permette à un producteur de vivre décemment. Et éviter les supermarchés est aussi un vrai plaisir ...
Le festival propose d'autres projections-débats mais aussi des concerts, des animations pour les scolaires, des expositions, des marchés alimentaires pour sensibiliser aux questions agricoles et environnementales liées à l'alimentation.
On peut retrouver le programme complet à l'adresse http://www.cfsi.asso.fr/pages/com/agenda/AffichageAgenda.aspx?AffichageDirect=1&IdItem=91
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14 septembre 2009
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Prenez un écrivain passionné de cuisine et vous aurez ... un critique gatronomique dans certains cas mais aussi l'auteur d'un livre très drôle sur les affres du "cuisinier domestique obsessionnel". Julian Barnes est un Anglais fin gourmet qui, à l'approche de la trentaine, a décidé de ne plus se contenter de plats surgelés ou en boîte. Et si vous ricanez doucement à l'idée d'un Anglais aux fourneaux, Barnes saura vous clouer le bec : "Savez-vous que dans les années 70, il y avait trois restaurants en Provence récompensés de trois étoiles au guide Michelin et aucun à Londres, tandis que 20 ans plus tard, il n'y en avait plus un seul en Provence mais trois à Londres ?". Les Anglais n'ont donc plus à être complexés. Surtout quand, comme Barnes, ils aiment la France et sa cuisine (sans parler de sa littérature puisque Barnes s'est notamment rendu célèbre grâce à son roman "Le perroquet de Flaubert").
Mais se mettre aux fourneaux peut s'avérer intimidant voire paralysant et friser l'obsession. Propriétaire d'une collection délirante d'ustensiles et livres de cuisine, Julian Barnes est néanmoins fidèle à quelques classiques anglo-saxons dont le fameux Vegetable book de Jane Grigson qui a fourni cet hiver une savoureuse recette de panais à ce blog et prône le retour des légumes traditionnels tels que la betterave ou le chou marin.
Pourtant, cela ne l'empêche pas de s'arracher les cheveux face à des recettes trop imprécises : "Quelle est la taille d'"un morceau, le volume d'un "doigt" ? (...) Est-ce qu'une tasse est un terme générique rudimentaire ou une mesure américaine précise ? Pourquoi recommander d'ajouter un "verre à vin" de quelque liquide quand on trouve des verres à vin de toutes les tailles ?" Obsessionnel en effet... mais on se reconnaît souvent dans les situations qu'il décrit avec un sens de l'autodérision so british. Malgré les difficultés et le stress de celui qui oeuvre sans commis et avec un seul four dans sa cuisine (son rêve serait d'en avoir deux !), Julian Barnes ne perd pas son sens de l'humour et décomplexe tous les cuisiniers du quotidien. Son livre m'a par exemple donné envie d'essayer de préparer des soufflés, ce que je ne me suis encore jamais risquée à faire...
Bref, "un homme dans sa cuisine" est à mon avis un livre salutaire et qui met en appétit. Il mérite de trouver sa place sur toute étagère de livres de recettes aux côtés du fameux "Je sais cuisiner" de Ginette Mathiot, notre Jane Grigson nationale.
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17 juillet 2009
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Un peu de détente en ce mois de juillet !
J'ai adoré la parodie de la Guerre des étoiles (Star Wars) rebaptisée "Store wars" ("la guerre des supermarchés") qu'on m'a fait découvrir cet hiver. Au cas où vous n'auriez pas encore eu l'occasion de rencontrer le concombre Skywalker et la princesse Leila-laitue ou encore le robot Tofu-2D, voici le lien vers une version en VO sous-titrée de ce court-métrage à mourir de rire qui encourage à consommer des aliments sains pour lutter contre le côté obscur de la force.
http://www.dailymotion.com/relevance/search/store+wars/video/x3ebfp_store-wars-vostf
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16 janvier 2009
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Aujourd'hui, c'est le dernier billet de cette série linguistique. J'ai certainement oublié quelques légumes ou expressions, alors n'hésitez pas à pallier mes lacunes !
Melting-pot
Des radis noirs
Les légumes prennent parfois une valeur financière dans le langage courant. Le radis semble représenter bien peu, puisque « je n’ai pas un radis » laisse entendre qu’on n’a même plus une pièce en poche pour subvenir à ses besoins. Idem pour les épinards, qui n'auraient de valeur que cuisinés avec du beurre ! Il est vrai qu'ils s'accommodent bien d'une sauce un peu grasse et que le beurre était à une époque un produit de luxe.
Par ailleurs, on trouve deux explications à l'expression « c'est la fin des haricots » : La première viendrait des jeux de société où on utilisait les haricots pour miser. Si l'on n'avait plus de haricots, on ne pouvait plus jouer. La deuxième explication concernerait la nourriture. Le haricot étant un légume très largement cultivé, et donc considéré comme un aliment pour les pauvres, lorsque la réserve de haricots était épuisée, cela signifiait qu'ils n'avaient absolument plus rien à manger.
Quant à l'expression « courir sur le haricot », son origine est incertaine. On sait qu'au 16e siècle, le verbe « courir » de même que « haricoter » au début du XIXe signifiaient « importuner ». On peut donc supposer que ces deux termes se sont en quelque sorte téléscopés mais cela reste à éclaircir.
Sources :
Le Robert de la langue française
http://expre.fr
http://www.expressio.fr
« Phraséologie potagère: les noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines » de J. Amerlynck (éditions Paperback)
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14 janvier 2009
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Venons-en aujourd'hui aux légumes qui suscitent des larmes...
Le sieur Oignon
L’oignon est assez présent dans la langue française lui aussi, au sens d’ « affaires », dans les expressions « se mêler de ses oignons », « ce n’est pas tes oignons ». Il joue un rôle nettement plus positif dans « aux petits oignons ». Quant aux « rangs d’oignons », ils n’auraient en réalité rien à voir avec cette plante mais seraient dus à un certain baron d’Oignon. Celui-ci avait pour mission d'installer seigneurs et députés aux places qui leur étaient assignées en fonction de leur rang lors de rassemblements royaux et il était connu à son époque (sous Henri II, François II, Charles IX et Henri III) pour exiger d'eux de former des rangs particulièrement serrés, raillés sous le nom de « rangs d’Oignon ». Les siècles passant, on a tout simplement oublié ce pauvre baron et ajouté un "s" à "Oignon" ! Timidité et sensibilité
Une fleur
d'artichaut
Parfois, ce sont les propriétés des légumes qui leur permettent de passer dans le langage courant. Leur couleur par exemple, comme dans l’expression « être rouge comme une tomate » (relevée dès 1690) qui a inspiré Maxime Allais, auteur de la définition suivante : « tomate : légume très timide rougit en prenant des formes ». On a aussi « la tête comme une citrouille » quand on a de nombreux soucis et on peut supposer que c’est la taille et la forme de cette cucurbitacée qui lui a valu cet usage. Enfin, l'expression avoir « un coeur d'artichaut » vient du proverbe « coeur d'artichaut, une feuille pour tout le monde » (relevé en 1852). Une personne qui tombe facilement amoureuse donnerait donc son coeur successivement à des personnes différentes, comme l'artichaut dont les feuilles se détachent les unes après les autres. Sources :
Le Robert de la langue française
http://expre.fr
http://www.expressio.fr
« Phraséologie potagère: les noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines » de J. Amerlynck (éditions Paperback)
« Arcimboldo, le banquet littéraire » (Collectif, éditions sVO Art)
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12 janvier 2009
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Après le chou et la pomme de terre, j'aimerais à présent vous parler de deux légumes qui ont beaucoup inspiré les scénaristes.
La carotte, appât ou trépas ?
La carotte est aussi un des légumes favoris de la langue française. « Marcher à la carotte » découle de « la carotte et le bâton » qui s'inspire de l'expression anglaise « the carrot and the stick ». Pour faire avancer un âne ou une mule, deux solutions sont en effet possibles : l'attirer en lui tendant une carotte ou le forcer en lui donnant un coup de bâton. Les versions françaises de cette expression sont apparues au milieu du XXe siècle seulement. Au XVIIIe siècle, « avoir ses carottes cuites » signifiait « être mourant » car les carottes étaient le plus souvent cuites avec de la viande (donc un animal mort). Par extension, « les carottes sont cuites » a pris le sens de « la situation est désespérée » comme dans la fameuse réplique de Pierre Dac : « C'est quand les carottes sont cuites que c'est la fin des haricots. Et bilatéralement. »
Elle est pas belle, ma salade ?
La pauvre salade a souvent un rôle négatif puisqu’elle désigne des histoires inintéressantes ou peu crédibles, voire des mensonges : « raconter des salades », « c’est toujours la même salade ». Ah, qui n'a pas en mémoire cette réplique savoureuse de Pépé le Moko (de Julien Duvivier) : « Garde tes salades. Et puis, lâche ton oseille. » ? Si je laisse mon imagination courir pour trouver une explication à cette connotation péjorative, je dirais qu'au temps des forts des Halles, certains vendeurs appâtaient peut-être les chalands avec des salades faussement fraîches et que les clients en ont déduit que celui qui « raconte des salades » n’est pas fiable, mais ce n'est que mon interprétation ! « Vendre sa salade » signifie « chercher à convaincre » mais dans ce cas, la salade peut être « honnête ». Enfin, le « panier à salade » initialement destiné à égoutter ce légume a bien entendu pris un autre sens en désignant de manière étonnamment champêtre un véhicule où on aimerait pourtant éviter d’atterrir un jour. Il faut savoir que les parois des premiers fourgons cellulaires au XIXe siècle n'étaient pas opaques mais à claire-voie. Et que les prisonniers, tels des salades dans leurs paniers, y étaient bien secoués puisque l'attelage était tiré par des chevaux sur des routes peu lisses.
Sources :
Le Robert de la langue française
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« Phraséologie potagère: les noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines » de J. Amerlynck (éditions Paperback)
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10 janvier 2009
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Cultiver les légumes, c'est bien. Si on peut se cultiver un peu soi-même, c'est encore mieux ! Je me donc suis plongée dans l'histoire des expressions légumières dans notre langue. Au vu de la richesse des locutions existantes, je me contenterai aujourd'hui d'aborder deux légumes, les grands favoris dans ce domaine.
Le chou dans tous ses états
Le recordman des légumes dans la catégorie « locutions » est sans conteste le chou, utilisé dans des contextes très divers puisqu'ils vont de la description d'organes auditifs disgracieux à la presse en passant par les petits noms affectueux.
« Avoir les oreilles en feuille de chou », « être bête comme chou », « ménager la chèvre et le chou », « une feuille de chou », « un bout de chou », « rentrer dans le chou », « faire chou blanc », « faire ses choux gras de » (utilisée dès le Moyen-Âge, elle avait un sens bien différent d'aujourd'hui et signifiait au sens érotique « prendre du plaisir ») , « aller planter ses choux », « pédaler dans la choucroute », « avoir des oreilles en chou-fleur » (expression utilisée en particulier chez les boxeurs dont les oreilles sont particulièrement exposées aux coups et subissent donc d'importantes déformations), sans oublier le tendre surnom « mon chou » font de lui le légume le plus fréquemment employé dans des expressions imagées.
La pomme de terre, problématique ou poétique
En revanche, on apprécie rarement d’être traité de « patate » bien qu’elle soit très recherchée, et pas qu’en purée, puisqu’on la retrouve elle aussi dans plusieurs expressions : « refiler la patate chaude », locution utilisée depuis le XIXe siècle, vient ainsi de l'anglais « hot potato ». Dans « en avoir gros sur la patate », expression apparue au XXe siècle, le tubercule prend une grande valeur puisqu'il est synonyme de « coeur » ou encore quand, comme au Québec, « ne lâche pas la patate » veut dire « vas-y, tu vas y arriver ! ».
Le Robert de la langue française
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« Phraséologie potagère: les noms de légumes dans les expressions françaises contemporaines » de J. Amerlynck (éditions Paperback)
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29 décembre 2008
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Les primeurs
Luciennes Desnoues
in "Anthologie personnelle 1947-1997"
On va déballer la fraîcheur du monde,
Les fruits, les primeurs, les cageots de fleurs.
Matin maraîcher, bombe et te débonde,
Halles et marchés, hissez vos couleurs !
L'aube des cités regorge de feuilles,
On va désangler les cressons puissants.
Sur leur dos carré - hisse ! - les accueillent
Les forts du carreau, les donnent de sang.
Qui parle toujours d'aurores malades,
D'hommes écoeurés par le soleil neuf ?
Voici sous leur faix de vertes salades
Les buveurs de blanc, les mangeurs de boeuf.
Ô printemps du jour, heures vivrières,
C'est bien décidé pour tout l'univers :
On veut vivre encor la journée entière,
Et croquer du ferme, et mâcher du vert.
On veut trois repas et quatre services
Mais que la pitance ait l'esprit subtil.
On veut les jardins au fond du délice.
Et dans les raviers la moelle d'avril.
On veut que midi resplendisse et chante
Tout enguirlandé d'orgueil végétal,
D'artichauts aigus coupés dans l'acanthe,
D'ail et de poivrons vernis au mistral.
Saint-Germain-des-Prés, si loin des prairies,
Voici le rachat des nuits de tabac,
Et qu'en plein poitrail du Paris qui crie
Le coeur délicat des Vaucluse bat.
Ah ! Voici la fleur des saisons pucelles,
Voici le tribut des champs jouvenceaux,
De l'asperge vierge à pleines nacelles
Et du radis rose encore au berceau.
Mon coeur débardeur, empoignons la vie.
Qui parle toujours d'aube à l'abandon ?
Journée, ô laitue, enfant-de-Marie,
Que j'aime palper ton joli bedon.
Je happe à deux mains les seins de Pomone,
Son corset d'osier craquant de candeur.
Vigueur au quintal, tendresse à la tonne,
Étreignons-les dur, mon coeur débardeur !
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