La betterave, a priori, ce n'est guère excitant. Cela rappelle les hors-d’œuvres variés, œufs mayo, macédoine de légumes et autre betterave cuite, coupée en petits cubes nappés d’une vinaigrette insipide et bien huileuse, servie dans un plat en inox chez les routiers ou à la cantine scolaire. Ce légume racine que l’on trouve tout l’hiver dans nos paniers mérite cependant un petit effort d’imagination pour le sortir de cette médiocrité. Au lieu de le maintenir hors d’œuvre, soyez créatif, à l’instar de certains chefs cuisiniers qui tentent de faire émerger ses saveurs, tout en jouant de sa couleur.
Crue, la betterave est très juteuse et légèrement croquante mais aussi moins sucrée au goût que sa version cuite. Elle est excellente râpée, seule ou mêlée à des carottes ou, plus original, à du radis noir. On peut également préparer une crème à tartiner de betterave au fromage de chèvre frais et à l’huile de noix ou l'accommoder en salade de hareng. Ces deux recettes peuvent se pratiquer avec une racine cuite ou crue. Mais il n’est pas interdit de rester dans la tradition en dégustant la betterave en salade mêlée à l’endive ou la mâche, à condition de soigner l’assaisonnement : huile de noix et citron, c’est délicieux. Dans ces dernières versions, elle est toujours proposée cuite comme chez les marchands et dans les supermarchés, à croire qu’elle pousse ainsi dans la terre.
Quand vous saurez que la betterave figure parmi les dix légumes ayant le meilleur potentiel anti-oxydant, vous ne ferez plus la moue quand vous la verrez dans votre panier. Dégustez-la crue comme cuite, les anti-oxydants tueurs de radicaux libres résistent à la chaleur.